Bruno Retailleau était l’invité du 20h de TF1 ce samedi après l’attaque mortelle au couteau à Mulhouse.
« Une fois de plus, c’est le terrorisme islamiste qui a frappé », a-t-il déclaré.
L’assaillant, fiché et sous OQTF « aurait dû être accepté par l’Algérie », a souligné le ministre de l’Intérieur, estimant que « le temps est venu de changer le droit. »
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Attaque au couteau à Mulhouse : 1 mort et plusieurs blessés
« Une fois de plus, c’est le terrorisme islamiste qui a frappé », a déclaré samedi sur TF1 le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau après l’attaque au couteau qui a fait un mort samedi à Mulhouse par un homme qui a également gravement blessé des policiers municipaux en criant « Allah Akbar », avant d’être interpellé. « Et une fois de plus, j’ajoute que ce sont les désordres migratoires qui sont aussi à l’origine de cet acte terroriste », a-t-il poursuivi face à Audrey Crespo-Mara, sur le plateau du journal de 20h.
« Je ne reconnais pas des failles particulières, simplement, voilà un individu qui aurait dû être accepté par l’Algérie », a-t-il précisé, soulignant qu’« à dix reprises, (m)es services ont relancé le consulat algérien, sans jamais que celui-ci, que l’Algérie, n’accepte quelqu’un qui était né en Algérie ».
Et de détailler : « Je pense qu’il faut changer de braquet avec l’Algérie. Je pense que désormais, il faut accepter un rapport de force. Le rapport de force, c’est les visas, c’est l’accord de 68, c’est un accord très important pour l’Algérie, qui est en train d’être négocié aujourd’hui, à Bruxelles. Il faut poser ce rapport de force. Parce qu’on a été, si j’ose dire, assez gentils. On a tendu la main à l’Algérie. Qu’a-t-on eu en retour ? »
« Les Français n’y comprennent plus rien »
Le ministre de l’Intérieur a par ailleurs évoqué « un problème de droit », expliquant avoir été « montré du doigt » lorsqu’il a indiqué « que le droit français ne protégeait pas toujours bien les Français. »
« Voilà un individu qui était condamné pour apologie du terrorisme, un individu qui avait des troubles psychiatriques, et un individu, là encore, qui commet ce crime, mais qui était en situation irrégulière sur le territoire et qui était en liberté », a-t-il rappelé, estimant que « les Français n’y comprennent plus rien » et qu’« il faut changer le droit ». Expliquant vouloir « bousculer cet impossibilisme juridique », Bruno Retailleau estime que « pour ces individus très dangereux, à profil psychiatrique, (…) déjà condamnés, il faudrait une rétention, des peines de sûreté » pour « les maintenir, tant qu’on ne peut pas les renvoyer, en centre de rétention. » Et d’insister : « Le temps est venu de changer les règles pour qu’il y ait plus de protection apportée aux Français ».