La Cour de cassation a rejeté mercredi 7 mai le pourvoi de Boualem Bensaïd, condamné à la perpétuité notamment pour l’attentat islamiste meurtrier du RER Saint-Michel à Paris en 1995, qui demandait sa libération et son expulsion après vingt-neuf ans d’incarcération. Aujourd’hui âgé de 57 ans, Boualem Bensaïd, de nationalité algérienne, a été condamné en octobre 2002 à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une peine de sûreté de vingt-deux ans. Cette peine a été confirmée en appel en 2003.
Boualem Bensaïd est considéré comme le coordinateur de la vague de six attentats qui ont frappé la France en 1995, revendiqués par le Groupe islamique armé (GIA) algérien, qui reprochait à la France son « soutien » au régime d’Alger.
Contexte de tensions entre Paris et Alger
Il a été reconnu coupable d’avoir posé les bombes ayant explosé dans le RER B, station Saint-Michel en plein centre de Paris (25 juillet 1995, huit morts, 150 blessés) et près du métro Maison-Blanche dans le 13e arrondissement (6 octobre, 18 blessés), ainsi que d’avoir participé à la préparation de l’attentat du RER C au Musée d’Orsay (17 octobre, 30 blessés). A l’audience, il a tout contesté, tant sa participation aux attentats que son appartenance au GIA.
Boualem Bensaïd est incarcéré depuis novembre 1995, sa période de sûreté s’est donc terminée en 2017. En 2022, il a fait une demande de libération conditionnelle qui aurait été suivie d’une expulsion vers l’Algérie, puisqu’il se trouve sous le coup d’une interdiction définitive du territoire français. La requête a été refusée par le tribunal d’application des peines puis par la cour d’appel. Le détenu a alors formé un pourvoi en cassation.
L’examen de ce pourvoi survient dans un contexte de tensions entre Paris et Alger, l’Algérie ayant récemment refoulé plusieurs de ses ressortissants expulsés du territoire français.