Au moins treize personnes sont mortes et environ 4,5 millions d’autres ont été affectées d’une façon ou d’une autre par des inondations au Bangladesh, provoquées par des pluies diluviennes, ont annoncé vendredi les autorités. « Quatre millions et demi de personnes ont été affectées et treize personnes sont mortes à travers le pays », a rapporté dans un communiqué le ministère de la gestion des catastrophes et des secours.
Près de 190 000 sinistrés ont été accueillis dans des refuges d’urgence, a ajouté le ministère. Le Bangladesh, pays de 170 millions d’habitants traversé par des centaines de rivières, est souvent frappé par des inondations dévastatrices. Une grande partie de son territoire est constituée de deltas où les grands fleuves himalayens, le Gange et le Brahmapoutre, se jettent dans la mer après avoir traversé l’Inde.
Pays vulnérables
Il fait partie des pays les plus vulnérables aux catastrophes liées au changement climatique. Les pluies de mousson causent chaque année des dégâts considérables, mais le réchauffement climatique accroît leur ampleur et leur fréquence.
Les inondations actuelles affectent onze des soixante-quatre districts du pays, selon le ministère, la ville de Feni, dans l’est du pays, étant la plus touchée. « La situation est catastrophique ici », a déclaré à l’Agence France-Presse Zahed Hossain Bhuiya, 35 ans, secouriste bénévole à Feni. « Nous essayons de sauver autant de personnes que possible. »
Ce désastre frappe le Bangladesh à la suite de semaines d’agitation politique. Plus de 450 personnes, dont une quarantaine de membres des forces de l’ordre, ont perdu la vie au cours de rassemblements antigouvernementaux qui ont conduit à la chute et à la fuite vers l’Inde de la première ministre bangladaise, Sheikh Hasina, le 5 août.