- François Bayrou a annoncé la tenue d’un vote de confiance le 8 septembre prochain.
- Cette décision inédite a fait réagir les médias internationaux.
- Beaucoup pointent un pari risqué et une chute inévitable du gouvernement.
Suivez la couverture complète
Le gouvernement Bayrou tente tant bien que mal de tenir le cap
L’annonce a fait vivement réagir les médias du monde entier. Lundi 25 août, le Premier ministre François Bayrou a engagé son gouvernement, dans un vote de confiance qui se tiendra le 8 septembre. Dans la foulée, plusieurs groupes politiques ont déclaré qu’ils ne le voteront pas, créant « de fait une démission »
du Premier ministre, selon Marine Tondelier, la cheffe des Écologistes.
L’idée a été reprise par la RTBF (nouvelle fenêtre), la radio-télévision belge, qui titre sur une « autodissolution »
du chef de gouvernement, comme l’a évoqué le patron du Parti socialiste, Olivier Faure. La presse italienne partage le même point de vue. Selon Le Corriere della Sera
(nouvelle fenêtre), la France se dirige « vers la crise »
et estime d’ores et déjà que le gouvernement n’obtiendra pas la confiance. Le journal pointe toutefois la référence de François Bayrou à son ancien homologue italien, Mario Draghi. « Le rêve d’une Europe qui compte dans le monde s’est évanoui »
, a-t-il prononcé lors de la conférence de presse.
« Personne ne lui reconnaîtra le courage d’avoir démissionné »
Radio Canada (nouvelle fenêtre) décrit un gouvernement français « au bord de la chute »
, évoquant la responsabilité des coupes budgétaires que François Bayrou a proposées, et de la suppression des deux jours fériés (nouvelle fenêtre), mal digérée par les Français. Pour El Pais
(nouvelle fenêtre), François Bayrou laisse le gouvernement en suspens en appelant à ce vote très risqué compte tenu du rejet déjà annoncé par ses opposants politiques.
Le New York Times
(nouvelle fenêtre)
considère que le Premier ministre veut « forcer la main des législateurs »
en mettant en place ce pari risqué. « Il est en position de faiblesse, et personne ne lui reconnaîtra le courage d’avoir démissionné. C’est un peu la même décision absurde que celle prise par Macron l’année dernière, celle de convoquer des élections »,
estime leur analyste Vincent Martigny.
D’après le journal grec
Proto Thema
(nouvelle fenêtre), le gouvernement risque de s’effondrer en septembre et évoque le risque du mouvement du 10 septembre qui pourrait bloquer la France. D’après le journal belge, Le Soir
(nouvelle fenêtre), si le Premier ministre tente de créer un électrochoc, il a surtout reconduit la France « dans le chaos »
. « Il rejoindra alors Michel Barnier au cimetière des plus éphémères Premiers ministres de France »
, prédit le journal. Une des seules voix dissonantes reste la Radio New Zealand (nouvelle fenêtre), qui s’inquiète de l’avenir des négociations dans le pays. Le ministre des Affaires étrangères, Manuel Valls, étant très impliqué dans leurs avancées.