Ils ont les cheveux mi-longs très noirs, de fines moustaches et des corps musclés dénués de tatouages ou de bijoux. Munis de longs bâtons, ils plantent des piques dans le sol, probablement pour dissuader les étrangers de s’aventurer sur leurs terres. C’est ce que montrent les images inédites d’un groupe de jeunes hommes du peuple Massaco, l’une des vingt-huit communautés indigènes « non contactées », c’est-à-dire sans interaction avec l’extérieur, officiellement reconnues en Amazonie brésilienne, dévoilées le 22 décembre par les journaux The Guardian et Globo.
Les clichés ont été pris en 2019 et en 2024 par des caméras automatiques installées dans la forêt, sur la terre indigène massaco (421 895 hectares), dans l’Etat du Rondônia, dans le nord-ouest du Brésil, par la Fondation nationale des peuples indigènes (Funai), l’organisme chargé de protéger les droits des peuples autochtones dans le pays. L’objectif de la Funai était de quantifier la population de ce peuple, dont la langue, la culture, l’organisation sociale et les croyances restent un mystère. L’organisme ignore même comment ils s’appellent : le nom de Massaco leur a été attribué en raison du nom de la rivière qui traverse leur terre.
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