Pas de barreaux, mais déjà un goût de prison pour Jair Bolsonaro. La justice brésilienne a ordonné, lundi 4 août, l’assignation à résidence de l’ancien président (2019-2023), jugé pour tentative de coup d’État. Ce dernier est accusé d’avoir enfreint plusieurs mesures de restriction imposées à son encontre par la Cour suprême du pays, en particulier celle lui interdisant l’usage des réseaux sociaux.
La décision vient resserrer un peu plus l’étau autour du dirigeant d’extrême droite, dont le passeport avait déjà été confisqué et qui est contraint, depuis la mi-juillet, de porter un bracelet électronique. Accusé d’avoir tenté d’organiser un putsch fin 2022 afin d’empêcher la prise de fonctions de son successeur de gauche, Luiz Inácio Lula da Silva, Jair Bolsonaro encourt une peine de quarante-trois ans de prison. La sentence pourrait être prononcée dans les prochaines semaines.
Ce dernier se voit désormais confiné dans sa grande maison, située dans un luxueux condominium à l’ouest de la capitale Brasilia. Il est interdit à l’ancien chef de l’Etat d’utiliser son portable ou de recevoir des visites, à l’exception de celles de ses avocats, sous peine d’un transfert pur et simple en prison. « En dépit des avertissements (…), l’accusé Jair Messias Bolsonaro a réitéré des conduites illicites et provocatrices, au mépris flagrant des mesures provisoires imposées [par la justice] », a estimé dans sa décision le juge Alexandre de Moraes, chargé de l’enquête au sein du Tribunal suprême fédéral (STF), la plus haute juridiction brésilienne.
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