« Dieu », « foi » et « miracle » : depuis plusieurs mois, le président Luiz Inacio Lula da Silva multiplie les références à la religion dans ses discours. Le 16 septembre, le chef de l’Etat a instauré un « Jour du pasteur et de la pasteure évangélique », et, un mois plus tard, le 15 octobre, le « Jour national de la musique gospel ». D’après le journal Globo, Lula envisagerait aussi de nommer une personnalité évangélique au gouvernement lors d’un remaniement ministériel qu’il prépare pour 2025.
De religion catholique, Lula ne s’est pourtant pas converti à l’évangélisme : ces mesures s’inscrivent dans une stratégie politique. Alors que l’ancien métallurgiste a annoncé le 12 décembre son intention de se présenter à l’élection présidentielle de 2026, il cherche à tendre la main aux communautés évangéliques.
Ces dernières, qui représentent un tiers de la population brésilienne selon une étude de l’institut Datafolha de 2020, sont majoritairement favorables à l’ancien président d’extrême droite Jair Bolsonaro (2019-2023). Selon un sondage de l’institut Quaest, 51 % des évangéliques ont soutenu l’ancien capitaine de l’armée lors de la dernière présidentielle en octobre 2022.
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