« Ce sera une révolution dans ce pays. » Le 12 mars, le président Luiz Inacio Lula da Silva annonçait en grande pompe le lancement du programme « Crédit du travailleur », depuis le palais du Planalto à Brasilia : une nouvelle ligne d’emprunt à taux bas, grâce à un mécanisme limitant les risques pour les banques. Les remboursements du prêt sont automatiquement prélevés sur le salaire des emprunteurs, afin d’éviter les défauts de paiement. En cas de licenciement, ces derniers peuvent continuer à honorer leurs mensualités en mobilisant leur épargne obligatoire ou leurs indemnités de rupture de contrat.
Dans un pays où les taux d’intérêt sont particulièrement élevés, le gouvernement espérait faciliter l’accès au financement pour 47 millions de travailleurs précaires, afin de stimuler leur consommation. « Ceux qui font croître l’économie plus rapidement, ce sont les plus pauvres », assurait, en mars, le président. « S’ils ont 10 reais, ils ne vont pas les placer à la banque. Ils vont acheter de la nourriture, ils vont acheter quelque chose. » L’initiative devait également permettre aux travailleurs de remplacer d’anciens emprunts plus coûteux par ce nouveau crédit, afin de diminuer leur endettement. « C’est un programme qui peut sortir beaucoup de gens de la galère dans laquelle ils se trouvent aujourd’hui », déclarait Lula.
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