Deux autres provinces canadiennes, l’Ontario (Centre) et la Colombie-Britannique (Ouest), sont frappées à leur tour par d’intenses incendies de forêt, obligeant les habitants de certaines zones à fuir, comme ceux de la communauté autochtone de Sandy Lake, dans le nord de l’Ontario.
Au cours des dernières vingt-quatre heures, l’incendie y « a progressé de 40 kilomètres », a annoncé l’armée, qui a mis en place un pont aérien depuis dimanche. A la mi-journée lundi 9 juin, un tiers des 3 000 habitants avaient été évacués, a expliqué à l’Agence France-Presse la cheffe de la communauté autochtone de Sandy Lake, Delores Kakegamic.
Chaque été, le Canada est confronté à des incendies de forêt, mais ce début de saison inquiète par sa précocité et sa virulence. Au total, plus de 220 incendies sont actifs, dont une moitié sont jugés hors de contrôle, et 14 nouveaux départs de feux ont été constatés lundi. Plus de 3,2 millions d’hectares ont déjà brûlé, notamment dans le centre du pays, touché par une sécheresse. Des mégafeux sont toujours actifs dans le centre du pays (dans les provinces de Saskatchewan et du Manitoba) et d’autres prennent de l’ampleur à l’ouest du pays, en Colombie-Britannique.
Sur des images aériennes tournées par les services de secours de la province, on voit d’immenses panaches de fumées recouvrir la forêt et des flammes s’étendre à perte de vue. Hélicoptères et pompiers sont contraints de travailler dans un épais nuage qui se répand à des milliers de kilomètres et dégrade fortement la qualité de l’air pour des millions d’habitants en Amérique du Nord.
Avec le réchauffement climatique, le Canada est de plus en plus souvent touché par des événements météorologiques extrêmes. Le pays reste traumatisé par l’été 2023, qui fut apocalyptique, avec 15 millions d’hectares brûlés.