« Cette élection doit être un choix entre les libéraux et les conservateurs » : le Nouveau Parti démocratique (NPD) s’attendait à être soutenu par son ancien chef ; il a eu droit au contraire à un aveu d’échec de sa part. Dans une tribune publiée sur le site de l’agence Bloomberg, le 27 mars, Thomas Mulcair a écorché la formation de gauche qu’il a dirigée de 2012 à 2017. Un parti incapable, selon lui, d’exister dans la campagne pour les élections fédérales canadiennes du lundi 28 avril. « Si vous ne pouvez pas dire sérieusement que vous allez former un gouvernement capable d’affronter Trump, alors écartez-vous et laissez les seuls vrais prétendants s’en charger », a écrit l’ancien député.
La critique est acerbe, mais elle reflète une réalité de cette campagne : la gauche ne parvient pas à s’imposer, prise en étau entre le Parti libéral du Canada (PLC) et le Parti conservateur du Canada (PCC). Les différents sondages placent le NPD entre 6 % et 9 % des intentions de vote, ce qui constituerait une déconfiture pour les néo-démocrates, partenaires de coalition de l’ex-premier ministre Justin Trudeau jusqu’en septembre 2024.
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