En dépit des renoncements de Mark Carney face aux exigences de l’administration Trump, le premier ministre canadien semble conserver l’élan qui l’a porté à la victoire lors du scrutin 28 avril.
D’après le dernier sondage Nanos Research, le chef libéral maintient son avance en tant que « choix préféré » comme premier ministre, à 52,2 % des sondés, devant son rival, le chef du Parti conservateur du Canada, Pierre Poilievre. « Son succès vient du fait que Donald Trump est presque aussi omniprésent dans l’esprit des Canadiens qu’au printemps. La plupart des électeurs pensaient alors que M. Carney était le mieux placé pour batailler avec lui, et ils le pensent toujours », analyse Nelson Wiseman, professeur émérite de science politique à l’université de Toronto.
Pourtant, le Canada a cessé d’afficher le profil combatif des premières semaines de la guerre commerciale lancée par Donald Trump le 4 mars, avec des surtaxes de 25 % sur une partie des exportations canadiennes. Le 10 avril, Mark Carney affirmait qu’il fallait infliger une « douleur maximale » aux Etats-Unis. Quelques jours plus tôt, il enfilait un maillot de hockey avec l’acteur Mike Myers pour encourager les Canadiens à « jouer des coudes » (« Elbows up ! ») face au voisin du Sud.
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