En lançant sa plateforme en décembre 2024, un projet qu’il mène à temps perdu, Juan Serpa, professeur agrégé à la faculté de gestion Desautels de l’université McGill, espérait bien quelques retours, mais ne s’attendait pas à se lever chaque matin avec une boîte e-mail pleine à craquer. « Je reçois entre 150 et 200 courriels à ce sujet chaque jour et on compte déjà 38 000 utilisateurs chaque semaine », s’étonne-t-il.
L’objectif de son réseau, le Sustainability Academic Network ou SUSANhub, est d’offrir une plateforme commune à tous les chercheurs qui œuvrent sur le développement durable, afin qu’ils puissent faire connaître et imbriquer leurs travaux. « Les chrétiens ont leur application de rencontre, mais les environnementalistes n’avaient pas de lieu commun pour échanger ! On veut être le Tinder des chercheurs », dit Juan Serpa en souriant.
Pour ce faire, grâce à l’intelligence artificielle, il a ciblé soixante thèmes liés au développement durable, ce qui lui a permis d’identifier plus de 50 000 chercheurs, qui ont tous reçu un courriel annonçant la naissance de ce réseau, avec un lien pour créer leur profil.
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