Plutôt qu’une prédiction, c’est un constat teinté d’amertume et d’agacement que délivre la sénatrice Les Ecologistes Mélanie Vogel sur le congrès de son parti, qui rendra son verdict les 26 et 27 avril : « Il n’y aura pas de grande surprise. Marine [Tondelier] ne peut que l’emporter dès le premier tour. » Si l’élue souhaite la réélection de la secrétaire nationale, elle espérait, comme beaucoup d’autres de ses collègues parlementaires et élus, un peu plus de débats de fond lors de ce rendez-vous cardinal, à l’aube des élections municipales 2026 et de la présidentielle 2027. Car la reconduction de Marine Tondelier, elle, n’est qu’une formalité.
La médiatique patronne des Ecologistes, dont la popularité à gauche a explosé depuis les négociations du Nouveau Front populaire à l’été 2024, a engrangé plus de 2 500 soutiens, parmi lesquels les maires de Bordeaux, Strasbourg et Lyon et les anciens candidats à la présidentielle Yannick Jadot et Eva Joly. Ses trois concurrents – l’ancienne eurodéputée Karima Delli, l’adjointe au maire de Bordeaux Harmonie Lecerf Meunier et l’adjoint à la maire de Paris Florentin Letissier – admettent eux aussi que l’issue du congrès paraît inéluctable. « Il y a une favorite que tout le monde connaît », concède M. Letissier.
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