Il craignait que des sujets « soient oubliés » au sommet sur l’IA. Le député européen écologiste David Cormand a donc organisé son contre-sommet, « Réinventer l’IA », quelques jours avant la rencontre internationale organisée au Grand Palais les 10 et 11 février. Un rendez-vous avec une ligne « pro-business » assumée par l’Etat français, pour susciter davantage « d’attractivité économique » pour le secteur en France.
En contrepoint, des centaines de personnes ont assisté, au Digital Village de la place d’Italie vendredi 7 février, à des tables rondes. Politiques, militants, chercheurs, associations…, proches des cercles écologistes ont débattu sur l’impact des développements des technologies d’IA, et de ses risques. « Il faut sortir l’IA des enjeux uniquement techniques ou industriels. Ses développements ont des impacts fondamentaux sur nos valeurs et la vie des citoyens », a insisté David Cormand, avant de laisser la parole à son invité d’honneur : Thierry Breton.
Contre les « forces obscures »
L’ancien commissaire européen à la concurrence (et désormais membre d’un conseil consultatif de Bank of America) est revenu sur les origines de l’IA Act européen, qu’il a porté, et dont de premiers pans viennent d’entrer en vigueur. Une régulation qui « met des règles démocratiques » pour créer ou exploiter des technologies d’intelligence artificielle au sein du « marché unique européen », s’est-il félicité.
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