C’est au Carrousel du Louvre que s’est tenu, jeudi 3 juillet, le dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF). L’occasion pour des figures de la communauté juive, des responsables politiques dont le premier ministre, François Bayrou, et des personnalités de tous bords, notamment des représentants d’autres cultes et des diplomates, de rappeler l’importance de la lutte collective contre l’antisémitisme. Ce 39e dîner se tenait alors que les actes antisémites en France ont connu une flambée sans précédent depuis l’attaque terroriste perpétrée par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.
Si les chiffres diffusés jeudi par le ministère de l’intérieur et cités par l’Agence France-Presse montrent une baisse de 24 % de ces actes haineux sur les cinq premiers mois de 2025 par rapport à la même période en 2024, ils ont plus que doublé depuis 2013.
« Faut-il demander à nos enfants de baisser la voix quand ils parlent des Juifs ou d’Israël dans le métro ? » Yonathan Arfi, le président du CRIF, a confié jeudi avoir régulièrement ce questionnement avec son épouse. Dans son premier discours depuis sa réélection pour un mandat de trois ans, le 15 juin, M. Arfi a évoqué « l’inquiétude », « parfois » aussi « la peur » des juifs de France. « La progression de l’islamisme », « la fureur des foules chauffées à blanc par LFI (La France insoumise) » et « la montée inexorable des populismes dans toute l’Europe » ont réveillé, a-t-il expliqué, des « doutes et des questions que chacun pensait réservées au passé ».
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