Lancé en 2019, Best of Doc vise à redonner de la visibilité à des documentaires remarquables sortis l’année auparavant, comme une deuxième chance après l’exploitation en salle, souvent trop courte pour ces œuvres de création. Au fil des années (traversées par le Covid-19), le festival n’a cessé d’étendre sa toile, avec aujourd’hui 70 cinémas partenaires sur l’ensemble du territoire, des rencontres avec des équipes de film, des avant-premières – comme Tardes de soledad, d’Albert Serra, portrait sulfureux d’une star de la tauromachie, cadrée dans l’arène (sortie le 26 mars).
Cette 6e édition (Best of Doc #6), qui se déroule du 5 au 18 mars, pourrait tenir en une phrase : il n’y a que du bon, et même du très bon. Les spectateurs pourront redécouvrir les dispositifs troublants de l’Iranien Mehran Tamadon, lequel revisite l’emprisonnement et la torture dans son diptyque Mon pire ennemi et Là où Dieu n’est pas ; ils pourront s’immerger dans des expérimentations plastiques, et non moins politiques, ici dans la zone à défendre de Notre-Dame-des-Landes, en Loire-Atlantique (Direct action, de Guillaume Cailleau et Ben Russell), là dans un face-à-face sidérant avec des animaux errants à Brasilia (Il fait nuit en Amérique, d’Ana Vaz, tourné en nuit américaine). Saluons aussi ces esthétiques inventives auprès d’amateurs de jeux vidéo (Knit’s Island. L’île sans fin, d’Ekiem Barbier, Guilhem Causse, Quentin L’helgoualc’h), ou de la jeunesse queer à Medellin, en Colombie, dans une fibre fantastique (Anhell69, de Theo Montoya).
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