Le Théâtre du Jeu de Paume a livré au Festival d’Aix-en-Provence quelques-uns de ses plus beaux joyaux. L’édition 2025 ne dérogera pas. La création de The Story of Billy Budd, Sailor, adaptation sous forme d’opéra de chambre de l’œuvre éponyme (Billy Budd) de Benjamin Britten, est à la fois une grande claque et un immense bonheur. Tiré d’un court roman d’Herman Melville (l’auteur de Moby Dick), le synopsis narre le drame vécu à bord d’un navire de la marine de guerre britannique, L’Indomptable, où trois matelots, capturés lors de l’arraisonnement de leur navire marchand, Les Droits de l’homme (Rights o’Man), ont été enrôlés de force.
L’un d’entre eux, Billy Budd, sorte d’ange amerri, est un être magnifique, irradiant de lumière et de bonté, aimé et apprécié de tous. Il a cependant le mal à ses trousses en la personne du capitaine d’armes, le ténébreux John Claggart, lequel, par jalousie et frustration, s’emploiera à sa perte (un thème récurrent chez Britten que le saccage de l’innocence). Faussement accusé de mutinerie, Billy Budd répondra en tuant d’un seul coup de poing son délateur, avant d’être lui-même livré à la justice martiale et pendu à la grand-vergue du vaisseau.
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