« Quoi ? Qui ? Comment ? » La triple question qui se pose à l’écoute d’une œuvre de Clara Iannotta vient aussi à l’esprit à la lecture de la programmation imaginée par la compositrice italienne, la première de son cru depuis sa nomination comme directrice artistique musique du Festival d’automne, en 2024. Il ne s’agit plus de s’interroger sur un effet ponctuel de sa musique, de se demander en quoi il consiste, par quels musiciens il est réalisé et par quels moyens il a été obtenu, mais de réagir avec une vive curiosité aux singulières propositions de l’édition 2025. Tant sur le plan des œuvres, des interprètes ou des compositeurs, que des espaces appelés à les accueillir.
Exemple ? Le 25 septembre, à la Bourse de commerce-Collection Pinault : Energy Archive 2, d’Ellen Fullman « pour instrument à cordes longues et le JACK Quartet ». Quoi ? Une création fondée sur un vaste réseau de cordes, celles d’un quatuor traditionnel et celles d’un dispositif inédit. Qui ? Ellen Fullman (58 ans), compositrice américaine aux commandes du Long String Instrument qu’elle a réinventé en 1983 et le JACK Quartet, formation new-yorkaise à la pointe de l’avant-garde depuis vingt ans. Comment ? L’instrument construit pour l’occasion va être accordé pour la rotonde de la Bourse de commerce qui lui servira de résonateur. « Ce concert illustrera l’extension de la corde dans l’espace », annonce Clara Iannotta, qui, dans Skull Ark, Upturned With no Mast (2017-2018), a, elle aussi, œuvré avec des cordes tendues dans l’environnement des interprètes.
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