Le mistral en a décoiffé plus d’un, mardi 8 juillet, à Avignon, avant de retomber comme un soufflé dans la soirée. Ce jour-là se jouaient les premières de Prélude de Pan, un spectacle en déambulation dans la plaine de l’Abbaye, à Villeneuve-lès-Avignon (Gard), et des Perses, représenté dans le Jardin de la rue de Mons. Le plein air fait partie des plaisirs du festival, avec ses corollaires : les comédiens au corps-à-corps avec ce mistral qui dévarie tout, mais aussi leur inscription, quasi mythologique, dans la nuit, le ciel, les vieilles pierres papales, le paysage.
Ce corps-à-corps avec le vent fou du midi a semblé donner plus de sens encore, plus d’intensité, de sentiment du vivant, à ce Prélude de Pan, qui voit le retour à Avignon de la jeune metteuse en scène Clara Hédouin, pionnière en matière de théâtre-paysage : en 2023, son adaptation à travers champs de Que ma joie demeure (1935), de Jean Giono, avait été un des événements du festival. Retour avec Giono, encore, et cette nouvelle extraordinaire, Prélude de Pan, qui se tisse ici avec un passage de Que ma joie demeure et avec une matière documentaire, consistant en des entretiens menés avec des agriculteurs.
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