« Vous rencontrez Josh O’Connor ? Faites attention à vos effets personnels, c’est un voleur », met en garde Kelly Reichardt, sur la terrasse cannoise où s’agence la promotion de son neuvième long-métrage, The Mastermind. « Je plaisante, rassure-t-elle aussitôt. Josh est un parfait gentleman. » La cinéaste américaine, qui n’aime rien tant que brouiller les pistes, a doublement raison. Côté cambrioleur, voyez le rôle de malandrin qu’il tient dans The Mastermind, empêtré dans un casse aussi poisseux que cocasse. Côté gentleman, admirez la douceur avec laquelle il conquiert tous les cœurs à la ronde, ces dernières années : l’acteur, que s’arrachent les auteurs d’Hollywood et d’ailleurs, n’est-il pas pressenti pour incarner le prochain James Bond ?
Après d’âpres négociations, les attachés de presse nous ont octroyé un petit quart d’heure, en tête à tête, avec la grande vedette du Festival, où il a présenté un autre film en compétition, The History of Sound, le drame queer et écolo d’Oliver Hermanus. L’Anglais débarque tout juste du tournage outre-Atlantique de Disclosure, de Steven Spielberg, une histoire d’ovni dont il ne peut dire que ceci : « Spielberg est au-delà de ce que vous pouvez imaginer, l’idée de tourner un film l’excite comme un écolier. Les enfants entretiennent un rapport festif et immédiat à la vie, sans arrière-pensées. Les artistes, quelle que soit leur discipline, également. »
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