Un instant, on a cru que David Lynch, mort le 16 janvier à l’âge de 78 ans, était revenu. En feuilletant l’épais catalogue du Festival international du film de Locarno (Suisse), qui a lieu du 6 au 16 août, on s’est arrêté sur le scénario d’un premier long-métrage, ainsi résumé : « Une femme descend dans un motel isolé où le temps se déforme, les souvenirs hantent les couloirs et la réalité se disloque. » On découvre le titre, I Live Here Now, puis le nom de la cinéaste, Julie Pacino, qui, avouons-le, ne nous disait rien. La jeune femme, née en 1989, est la fille du légendaire acteur américain Al Pacino, et de Jan Tarrant, coach de théâtre.
On n’a pas résisté à la rencontrer, après avoir visionné son film hallucinatoire, en préservant sa part de mystère. Présenté dans la section Fuori Concorso (non compétitive), sur des esthétiques différentes, I Live Here Now emmène le spectateur dans les sous-sols de l’inconscient d’une actrice d’Hollywood, prénommée Rose (Lucy Fry), dont le regard bleu gyrophare semble appeler au secours. La jeune femme apprend qu’elle est enceinte de son copain (Matt Rife), alors qu’elle est persuadée d’être stérile, ayant subi une intervention dans son enfance.
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