Du 17 au 23 novembre, le festival Entrevues de Belfort tient sa quarantième édition. Etape cinéphilique française de haute renommée, consacrée à un cinéma créateur et inventif, son évolution a suivi les mutations industrielles et artistiques du médium. Au point de présenter cette année un bilan pour le moins mitigé dans sa section compétitive, consacrée aux premiers, deuxièmes et troisièmes films. Toute relative soit-elle, cette « photographie » 2025 – conjoignant un état de la production, un comité de sélection qui pioche dans les grands festivals internationaux et un regard critique qui en rend compte – souligne des tendances de fond.
Nommons l’assèchement de la découverte (monopolisée par les festivals de catégorie A), la prolifération et la banalisation des œuvres favorisée par leur facilité d’exécution, la mise en péril financier des festivals de taille moyenne, enfin la raréfaction de personnalités susceptibles d’incarner et d’assumer fortement la direction de ces événements. C’est ainsi, par exemple, que le poste de délégué général, ou même artistique, n’existe plus à Belfort depuis quelques années.
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