Créé en 1991, à Chicago (Illinois), par l’ancien chanteur de Jane’s Addiction, Perry Farrel, le festival Lollapalooza a d’abord servi de plateforme aux distorsions angoissées du rock de l’époque. Devenu un événement itinérant, puis international, avec notamment une édition parisienne depuis 2017, piloté désormais par le géant de la production, Live Nation, le Lolla a ensuite répondu aux demandes d’un public élevé au son d’une pop urbaine imprégnée de rap, d’electro et de R’n’B. Privé d’édition 2024 pour cause de Jeux olympiques, le Lollapalooza Paris revient à l’Hippodrome de Longchamp, du 18 au 20 juillet, en témoignant dès sa soirée d’ouverture de la résurgence des guitares électriques dans les tubes d’aujourd’hui. Ceux, en particulier, de Lola Young, 24 ans, d’Olivia Rodrigo, 22 ans, et du phénomène Benson Boone, 23 ans.
Encore synonyme d’attitude et de mode de vie au début des années 1990, l’esthétique rock est avant tout une couleur dominante de la palette pop de ces talents précoces, permettant de parer refrains et performances live d’un supplément d’intensité. Originaire de Croydon, petite ville de banlieue au sud de Londres, Lola Young peut flirter avec le punk (Wish You Were Dead) ou le post-punk (Good Books), sans oublier qu’elle a grandi aussi au rythme de grooves synthétiques (Conceited), du rap et du dub (Big Brown Eyes).
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