La féminisation de la vie politique japonaise reste timide mais progresse. Les élections sénatoriales du dimanche 20 juillet ont entériné le recul de la coalition au pouvoir, au point de menacer le premier ministre, Shigeru Ishiba, qui a toutefois exclu, mercredi, de démissionner. Le scrutin, qui inclut une part de proportionnelle, a aussi vu l’élection de 42 femmes, un record, alors que 125 sièges étaient à pourvoir.
Au total, 152 femmes étaient candidates, soit 29,1 % des candidats. Le chiffre est inférieur aux 182 candidates de 2022 pour un scrutin similaire. Mais seules 35 l’avaient emporté à l’époque. Et les 29,1 % sont loin de l’objectif du gouvernement, fixé en 2020, de 35 % de candidates en 2025, dans son cinquième plan pour l’égalité des genres. « Il est regrettable que la proportion de candidates n’ait pas atteint l’objectif du gouvernement, mais il est réjouissant que le nombre d’élues ait augmenté », a souligné Yoko Hayashi, présidente de la fondation Fusae Ichikawa (1893-1981, parlementaire et figure du féminisme nippon) pour les femmes et la politique.
Parmi les élues figurent des personnalités connues comme Renho Murata du Parti démocrate constitutionnel (PDC, première formation d’opposition) ou Seiko Hashimoto, du Parti libéral-démocrate, au pouvoir. Il y a aussi beaucoup de nouvelles têtes, comme Mayu Uchida, ancienne présentatrice de la chaîne publique NHK, élue à Tokyo sous l’étiquette du PDC.
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