Au Kenya, les circonstances de la mort d’Albert Ojwang, dans la nuit du samedi 7 au dimanche 8 juin, dans une cellule du commissariat central de Nairobi demeurent pour l’heure obscures. La police affirme qu’il s’est suicidé, mais sa famille et plusieurs organisations de défense des droits humains doutent de cette version. Une autopsie devait avoir lieu lundi.
A l’annonce de son décès, les réseaux sociaux se sont enflammés et un hashtag, #JusticeForAlbertOjwang, est apparu. Dans la journée de lundi, des dizaines de personnes se sont retrouvées devant la morgue où doit être effectuée l’autopsie, réclamant la transparence sur les conditions de son décès. Plusieurs pancartes, dont « Ruto must go !! » [« Ruto doit partir !! », du nom du président kényan, William Ruto] reprenant le slogan des manifestations antitaxes de juin 2024, sont apparues.
Le jeune homme, présenté comme blogueur, déjeunait à son domicile dans le comté de Homa Bay, dans l’ouest du pays, lorsque des policiers en uniforme lui ont demandé de les suivre, a raconté son père à la presse kényane : « Ils se sont présentés comme des policiers de différents commissariats. (…) Ils ont ordonné à mon fils de poser son assiette et lui ont dit qu’il était en état d’arrestation. Puis ils l’ont menotté. » Les policiers « ont prétendu que mon fils avait insulté leur chef sur X », a expliqué le père du jeune homme.
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