Après quarante-huit ans de présence entre le fleuve Litani et la ligne de démarcation entre le Liban et Israël, dans le sud du Liban, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) devrait amorcer son retrait le 31 décembre 2026. Sous la pression des Etats-Unis et d’Israël, le Conseil de sécurité des Nations unies a voté, le 28 août 2025, pour prolonger une dernière fois le mandat de cette force de maintien de la paix, avant de mettre fin définitivement à la mission du contingent de 10 800 casques bleus.
Soutenue par Beyrouth, la France, qui est chargée de ce dossier au sein du Conseil de sécurité, a joué un rôle crucial pour empêcher un veto américain et obtenir le renouvellement du mandat de la Finul pour seize mois supplémentaires. La Finul aura alors un an pour compléter son retrait. A l’issue de cette période, l’armée libanaise devra être la seule à assurer la sécurité dans le sud du pays.
A sa création en mars 1978, à la suite de la première invasion du sud du pays du Cèdre par Israël durant la guerre du Liban, le mandat de la Finul prévoyait de vérifier le départ des forces israéliennes du sud du Liban. Lorsque l’occupation israélienne a pris fin, en 2000, le contingent onusien est resté pour aider le gouvernement libanais à restaurer son autorité dans la zone frontalière, devenue un bastion du parti chiite Hezbollah. La Finul a alors entamé le marquage de la « ligne bleue », une délimitation qui fait office de frontière provisoire entre les deux pays.
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