L’absence de pluie et la flambée des prix ont eu raison de la fête du mouton. Dans un message lu à la télévision par le ministre des affaires islamiques, mercredi 26 février, Mohammed VI a appelé les Marocains « à s’abstenir d’accomplir le rite du sacrifice de l’Aïd el-Adha » cette année. Un choix que le roi justifie par les « défis climatiques et économiques » qu’affronte le Maroc et « qui ont eu pour conséquence une régression substantielle de l’effectif du cheptel ».
« Dans ces conditions difficiles », a ajouté Mohammed VI, l’accomplissement du sacrifice de l’Aïd el-Adha « est susceptible de porter préjudice » à une grande partie des citoyens du royaume, « particulièrement ceux à revenu limité ».
C’est la première fois, depuis qu’il est devenu roi en 1999, que Mohammed VI exhorte les Marocains à s’abstenir de cet abattage rituel, une fête annuelle que les musulmans du monde entier célèbrent en achetant un mouton, parfois une chèvre ou une vache, dont la mise à mort symbolise l’épreuve de foi à laquelle fut soumis Ibrahim (Abraham), lorsque Dieu exigea de lui le sacrifice de son fils.
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