Pour la première fois depuis près de deux mois, des jeunes sont sortis dans les rues du Maroc, mercredi 10 décembre au soir. Un retour modeste dans l’espace public pour les militants du mouvement « gen Z 212 » (en référence à l’indicatif téléphonique du Maroc, + 212), qui s’étaient fait entendre, entre le 27 septembre le 9 octobre, lors de rassemblements quotidiens dans les villes du royaume.
A Rabat, sur l’imposante avenue Mohammed-V et ses palmiers rectilignes qui bordent le Parlement, les voix d’une centaine de manifestants ont résonné au milieu du va-et-vient des automobilistes. Pendant plus d’une heure, le slogan « Liberté, dignité et justice sociale » a de nouveau été martelé et des drapeaux du manga One Piece, emblème de cette génération née entre 1997 et 2010, ont été brandis, alors qu’un dispositif policier léger était déployé sur place.
A Casablanca, où le rassemblement a été de la même ampleur que dans la capitale, au moins deux manifestants ont été arrêtés, puis relâchés dans la soirée. Au total, huit villes marocaines, parmi lesquelles Fès, Meknès et Tanger, ont répondu à l’appel à manifester lancé sur les réseaux sociaux, à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’homme.
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