Sa sortie de prison le 1er août a été retransmise en direct à la télévision mexicaine : un homme de 55 ans, de taille moyenne, la peau mate et les cheveux gris, vêtu d’un jogging et tenant à la main quelques effets dans un sac en plastique. Il avance et, sous le masque qui lui recouvre le bas du visage, esquisse un sourire. Après vingt années passées derrière les barreaux, Israel Vallarta, l’ancien compagnon de Florence Cassez, quitte les grilles d’une prison de haute sécurité, innocenté.
Le parquet, qui avait requis une peine de trois cent vingt ans de prison pour ce procès en première instance, n’a pu démontrer une quelconque responsabilité dans les six kidnappings dont il était accusé. Ses droits ont bien été « violés », notamment en subissant vingt ans de prison préventive, a écrit la juge fédérale Mariana Vieyra Valdés dans une sentence de plus de 400 pages. Cette décision judiciaire confirme également, s’il le fallait, l’innocence de la Française Florence Cassez, pourtant condamnée par la justice mexicaine, avant d’être libérée par la Cour suprême en 2013.
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