Les pluies torrentielles qui s’abattent sur le nord du Pakistan ont fait au moins 164 morts en vingt-quatre heures, selon le dernier bilan annoncé vendredi 15 août par les autorités. Au total, depuis le début de la mousson, à la fin de juin, sont dénombrés plus de 500 morts.
Ces dernières heures, au moins 150 morts ont été recensées dans la seule province montagneuse du Khyber Pakhtunkhwa, frontalière de l’Afghanistan, a précisé l’Autorité provinciale de gestion des catastrophes. Neuf autres personnes ont trouvé la mort dans le Cachemire pakistanais, tandis que cinq personnes ont péri dans la région touristique du Gilgit-Baltistan.
Par ailleurs, un hélicoptère des secours s’est écrasé vendredi alors qu’il se rendait sur des zones sinistrées. « Les cinq membres d’équipage parmi lesquels deux pilotes sont morts », a annoncé Ali Amin Gandapur, ministre-en-chef de la province montagneuse du Khyber Pakhtunkhwa.
En juillet, le Pendjab a recensé plus de morts que lors de la mousson précédente
Cette mousson estivale qui touche le Pakistan actuellement est qualifiée d’« inhabituelle ». En juillet, le Pendjab, où vivent près de la moitié des 255 millions de Pakistanais, a enregistré des précipitations de 73 % supérieures à celles de l’année précédente. Durant ce seul mois, la province a recensé plus de morts que lors de la mousson précédente. Les autorités préviennent que les pluies vont encore s’intensifier d’ici à la fin de la mousson d’été, à la mi-septembre.
La mousson apporte 70 à 80 % des précipitations annuelles en Asie du Sud entre juin et septembre et est vitale pour la subsistance de millions d’agriculteurs dans une région qui compte environ deux milliards d’habitants.
Mais elle peut aussi causer des inondations dévastatrices comme en 2022, lorsque des pluies torrentielles avaient affecté près d’un tiers du pays et plus de 33 millions de personnes. Quelque 1 700 personnes avaient alors été tuées et une importante part des récoltes avait été perdue.