Les libéraux et les sociaux-démocrates le redoutaient : le Parti populaire européen (PPE) n’a eu aucune pudeur, mercredi 3 décembre, en commission sur les libertés publiques, pour faire adopter deux textes permettant de durcir les réformes migratoires en cours au niveau européen, en contournant ses partenaires habituels pour s’appuyer sur les seuls groupes classés à sa droite.
Le PPE a ainsi mêlé ses voix à celles des groupes ECR (qui compte dans ses rangs Fratelli d’Italia, parti de la présidente du conseil italienne Giorgia Meloni), Patriotes (dominé par le Rassemblement national de Jordan Bardella et le Fidesz de Viktor Orban) et Europe souveraine des nations (avec l’AfD allemande), afin de faire adopter le règlement portant sur le concept de « pays tiers sûr » et le texte établissant une liste de « pays d’origine sûrs ».
Le premier texte, adopté par 40 voix pour et 32 contre, permettra en particulier d’extrader des demandeurs d’asile dans un pays tiers, sans que ces personnes aient aucun lien avec ce pays. Le second, notamment demandé par l’Italie, était un peu moins polémique, car de nombreux pays européens disposent déjà de listes de pays d’origine sûrs afin de décider si un demandeur d’asile issu de ces pays peut déposer une demande.
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