L’extrême droite est désormais la principale force d’opposition au Portugal. Le parti Chega est officiellement devenu la deuxième force politique du pays, devant le Parti socialiste, après avoir obtenu 22,76 % des voix et 60 sièges aux législatives anticipées du 18 mai, selon les résultats définitifs publiés mercredi 28 mai.
Le parti d’André Ventura l’a emporté dans deux des quatre circonscriptions de l’étranger, dont les résultats n’étaient pas encore connus.
L’Alliance démocratique de centre droit, qui a remporté le scrutin avec 31,79 % des voix et 91 sièges, loin de la majorité absolue de 116, a remporté les deux autres sièges de l’étranger. Le Parti socialiste, avec 22,83 % des voix et 58 députés, est la troisième force politique du pays en termes de sièges.
Les trois principales formations politiques de nouveau consultées
La publication des résultats officiels ouvre à présent la voie à la formation d’un nouveau gouvernement.
Le président portugais, Marcelo Rebelo de Sousa, qui a déjà consulté les partis la semaine dernière, va recevoir une nouvelle fois les trois principales formations politiques arrivées en tête du scrutin, dès jeudi après-midi, avant de désigner un premier ministre, peut-être dans la soirée. « Je vais d’abord écouter les trois partis. Si je suis en mesure de publier un communiqué le même jour, avec la nomination, je le ferai », a expliqué le chef de l’Etat.
Même en l’absence de majorité absolue, la victoire de l’Alliance démocratique conduite par le premier ministre sortant, Luis Montenegro du Parti social-démocrate (PSD, centre droit), devrait pousser le président portugais à le nommer de nouveau au poste de chef de gouvernement.
Empêtré dans des soupçons de conflit d’intérêts, M. Montenegro s’était soumis en mars à un vote de confiance, mais son échec avait contraint le président, Marcelo Rebelo de Sousa, à dissoudre l’Assemblée et convoquer de nouvelles élections.