« Bonjour monsieur, vous êtes bien Gérard Depardieu, né le 27 décembre 1948 à Châteauroux ? » Oui, c’est bien Gérard Depardieu qui, lundi 24 mars, s’est avancé lentement à la barre dans son costume sombre pour faire face à Thierry Donard, président de la 10e chambre correctionnelle du tribunal de Paris. Le monument du cinéma français y est jugé pour des agressions sexuelles survenues en 2021 sur le tournage du film Les Volets verts, de Jean Becker, selon les deux plaignantes, une décoratrice et une assistante du réalisateur.
Gérard Depardieu a annoncé qu’il comptait répondre aux questions du tribunal, mais au premier jour de son procès, on n’a entendu que Jérémie Assous, son avocat, qui a monopolisé la parole et saturé les débats. Le 28 octobre 2024, Me Assous avait obtenu le renvoi de l’audience en raison de la santé défaillante de son client – qui ne peut comparaître plus de six heures par jour. Cette fois, il a demandé « l’annulation pure et simple de la procédure » à l’issue d’un monologue de près de deux heures.
« Cette affaire incarne la violation absolue du principe du contradictoire et de l’équité », a-t-il grondé, dénonçant les « méthodes staliniennes » du parquet et « l’enquête bâclée » d’un officier de police judiciaire en particulier, à qui il reproche, entre autres griefs, d’avoir laissé de côté des témoins à décharge et des contradictions dans les déclarations des plaignantes.
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