Les réquisitoires des procès pour terrorisme débutent souvent par un développement sur l’idéologie djihadiste et son histoire dans le temps. Celui de la boucherie « conspirative » de Brest n’a pas échappé à la règle, mais il a fallu une autre digression sur la définition de l’association de malfaiteurs terroriste criminelle et ses caractéristiques. Les deux avocates générales du Parquet national antiterroriste (PNAT) ont sûrement voulu prévenir les critiques de la défense contre un procès dont elle fustige la démesure, au vu des preuves exposées et de la minceur des actes matériels reprochés aux six accusés.
Ce n’est pas le procès de seules velléités de départ en Syrie ou de consultations à haute dose de propagande djihadiste, ont-elles expliqué en substance : « Ce qui est reproché à ceux-là, c’est d’avoir préparé un attentat », a martelé la première avocate générale, dans un réquisitoire à deux voix de trois heures, mercredi 9 avril. De tous les projets d’action violente évoqués dans l’ordonnance de mise en accusation et à l’audience, elle n’en a finalement retenu qu’un seul : un projet d’attentat contre le Nouvel An chinois, prévu le 25 janvier 2020, « à Paris ou à Brest » a-t-elle précisé.
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