Les cinq accusés du procès de l’attentat du centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe (Orne) encourent tous, pour différentes raisons, la réclusion criminelle à perpétuité. Pour deux d’entre eux, il s’agit de la peine maximale prévue par leur chef d’accusation : Michaël Chiolo, l’auteur de l’attaque au couteau qui avait grièvement blessé deux surveillants de prison, le 5 mars 2019, et Abdelaziz Fahd, renvoyé pour complicité de tentatives d’assassinat terroriste. Concernant les trois autres, jugés pour association de malfaiteurs terroriste, un crime passible de trente ans de réclusion, c’est parce qu’ils sont en état de récidive légale.
Mais la détermination d’une peine n’a rien d’automatique. Elle ne se requiert « jamais avec facilité », « jamais avec indifférence », a insisté, jeudi 3 juillet, l’avocate générale lors du réquisitoire à deux voix dressé pendant sept heures par le Parquet national antiterroriste (PNAT) devant la cour d’assises spéciale de Paris. « Pour chaque accusé, nous avons soupesé la gravité des faits, la personnalité des auteurs et leur regard sur les faits », a-t-elle poursuivi.
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