Le contraste assez frappant entre le préfet Claude Guéant, « ce moine de l’administration » pour Nicolas Sarkozy, et son ami Alexandre Djouhri. « Il est enrichissant, il est là, il a l’air austère, dit, en souriant, l’homme d’affaires franco-algérien, mais, en fait, il est plutôt jovial. » Claude Guéant ne bronche pas, d’autant qu’Alexandre Djouhri est jovial pour deux et a déposé, lundi 20 janvier, au procès des soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle de 2007, avec une gouaille de Titi parisien, qui a parfois gêné jusqu’à son ami, l’ancien chef de l’Etat.
Djouhri a notamment décrit sans fard son incarcération à Londres, en attendant son extradition. Il assure qu’il était tout nu, accroché à une chaîne et que ses geôliers soulevaient ses attributs – il l’a expliqué en termes plus crus, en soulevant une jambe après l’autre pour bien se faire comprendre. Léger embarras du tribunal, qui lui a finalement demandé de « changer d’attitude ». Mais il est comme ça, Alexandre Djouhri. Il a tutoyé Nicolas Sarkozy, ministre de l’intérieur, et Claude Guéant après un seul déjeuner au Bristol – « c’est rafraîchissant de parler avec eux ».
Il vous reste 76.84% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.