Le Parquet national financier a estimé mercredi 26 mars, au deuxième jour de ses réquisitions, que de l’argent liquide avait bien circulé dans la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, et qu’il devait à ce titre être reconnu « coupable » de financement illégal de campagne. Les ex-ministres Claude Guéant, Eric Woerth et Brice Hortefeux doivent eux être reconnus coupables de complicité de ce délit, a considéré le procureur Quentin Dandoy.
Le parquet financier a par ailleurs déjà demandé que Nicolas Sarkozy soit reconnu coupable de corruption passive, de « recel de détournement de fonds publics », et d’association de malfaiteurs. Les réquisitions doivent se terminer jeudi avec les peines réclamées par le ministère public.
Dans un autre dossier concernant l’ancien chef de l’Etat, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a signalé mercredi à l’Agence France-Presse (AFP) avoir enregistré une requête de Nicolas Sarkozy après sa condamnation définitive en décembre 2024 à un an de prison ferme sous bracelet électronique, pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire dite « des écoutes ».
Dans cette affaire, la justice avait reconnu M. Sarkozy coupable d’avoir tenté d’obtenir d’un magistrat à la Cour de cassation, Gilbert Azibert, des informations secrètes issues d’une autre affaire le concernant, le dossier Bettencourt. L’accusation s’était fondée sur des écoutes de conversations téléphoniques entre Nicolas Sarkozy et son avocat, Thierry Herzog.
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