LETTRE DE LONDRES
Pas question de baisser les bras : les femmes de l’association Women Against State Pension Inequality (Waspi), en lutte depuis dix ans au Royaume-Uni pour préserver leur pension de retraite, ont menacé, le 24 février, de poursuivre le gouvernement travailliste en justice s’il s’obstinait à refuser d’indemniser celles nées dans les années 1950, qui s’estiment lésées par une réforme intervenue au début des années 2010.
Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, les femmes britanniques pouvaient partir à la retraite à 60 ans tandis que les hommes devaient attendre 65 ans pour toucher leur « state pension », la pension minimale d’Etat. En 1995, il a été décidé par le gouvernement conservateur de l’époque d’aligner les retraites des femmes sur celles des hommes (de 60 à 65 ans), très progressivement entre 2010 et 2020. Mais en 2011, en pleine crise financière et pour faire des économies, la coalition entre conservateurs et libéraux-démocrates menée par David Cameron a choisi d’accélérer le changement vers 65 ans dès 2018 – puis 66 ans en 2020.
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