La porte du bureau de Brian Collins, le chef adjoint du conseil du comté du Kent, est ornée d’un drapeau britannique au milieu duquel trône un bouledogue, annonçant la couleur pour ce membre de Reform UK, le parti populiste qui a remporté 677 sièges lors des élections locales, début mai, sur 1 641 sièges renouvelés. « Dans le Kent, nous avons obtenu 57 des 81 sièges, mettant fin à vingt-huit ans de règne conservateur », déclare-t-il. La campagne a été dominée par deux sujet : les migrants qui traversent la Manche et les nids-de-poule sur les routes du comté. A l’échelle du pays, Reform UK possède désormais une majorité dans dix conseils locaux et occupe deux postes de maire.
A son arrivée au pouvoir, le parti d’extrême droite s’est aussitôt mis en quête de dépenses superflues. « Nous avons passé au peigne fin chaque contrat, chaque poste de travail et chaque ligne du budget », détaille M. Collins. La tâche a été confiée à une entité externe, inspirée par le département de l’efficacité gouvernementale (DOGE) créé par Elon Musk aux Etats-Unis. Au Royaume-Uni, cet organisme est dirigé par le milliardaire Zia Yusuf.
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