En décembre 2024, Yana Petticrew n’a pas eu un instant de répit. « Je travaillais jusqu’à quarante heures par semaine avant les fêtes », raconte la jeune femme de 25 ans, qui œuvre pour une salle de concert à Glasgow. Mais, sitôt le Nouvel An passé, ses heures de travail se sont asséchées. « En janvier, on ne m’a proposé que huit à seize heures par semaine, glisse-t-elle. Mes finances en ont pris un coup. Je suis constamment en train de me demander comment je vais payer mon loyer ou m’acheter à manger. »
Yana Petticrew travaille dans le milieu de la nuit depuis dix ans. On ne lui a jamais proposé autre chose que des contrats zéro heure, une forme d’embauche sans travail garanti. « Ces contrats sont apparus il y a une quinzaine d’années et ont connu une extraordinaire expansion depuis cinq ans », note Bryan Simpson, qui représente le secteur de la restauration pour le syndicat Unite.
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