La photo de l’avocate Ruth Lopez entourée de policiers a vite fait le tour du monde, lundi 19 mai. Cette spécialiste de la corruption au sein de l’ONG des droits humains Cristosal a été sortie du lit manu militari, dimanche 18 mai, à minuit, et emmenée de force par la police salvadorienne, sans donner aucune information à sa famille. Au même moment, le parquet du Salvador – qui a perdu toute indépendance sous la présidence de Nayib Bukele, arrivé au pouvoir en 2019 – a informé sur son compte X de sa détention pour « le délit de détournement de fonds publics lorsqu’elle travaillait au Tribunal supérieur électoral aux côtés de l’ancien magistrat Eugenio Chicas », lui-même incarcéré depuis février.
Il a fallu attendre mardi pour que la famille de la militante puisse la localiser dans un centre de détention de la police nationale, et elle n’a pu s’entretenir avec ses avocats que mercredi 21 mai. Cristosal a immédiatement dénoncé son arrestation et sa disparition pendant plus de vingt-quatre heures, appuyée par une centaine d’autres organisations de la région, dont Amnesty International et Human Rights Watch.
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