Ce billet est extrait de la newsletter hebdomadaire « Darons Daronnes » sur la parentalité, qui est envoyée tous les mercredis à 18 heures. Vous pouvez vous inscrire gratuitement à cette newsletter en suivant ce lien.
En allant chercher un colis au point relais, il y a quelque temps, je suis tombée sur une maman de l’école. Nous avons papoté trois minutes de la scolarité de nos filles, en CM1. J’ai plaisanté en lui disant que je ne comprenais déjà plus grand-chose au programme de maths. Elle m’a alors dit que sa fille allait au centre socioculturel du quartier après l’école pour faire ses devoirs. « Moi, ça me stresse trop, m’a-t-elle dit. J’ai peur de me tromper, c’est si loin ! »
Cette phrase, je l’ai entendue ou lue plus d’une fois. Entre autres dans une étude menée en septembre 2024 auprès de familles de quartiers populaires par l’Assocation de la fondation étudiante pour la ville (AFEV), qui accompagne gratuitement la scolarité des enfants et des jeunes dans ces quartiers. Selon l’étude, 37 % des parents interrogés disent ne pas parvenir à aider leurs enfants pour les devoirs. Pourquoi ? Pour 51 % d’entre eux, parce qu’ils « ne comprennent pas » ou « ont peur de se tromper ». Certains déclarent avoir été eux-mêmes en difficulté à l’école, d’autres ne pas lire ou écrire le français, d’autres encore manquer de temps – toutes ces raisons pouvant se cumuler.
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