Le groupe Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants (RDPI), ne compte plus, au Sénat, que 19 élus et apparentés. Après Olivier Bitz (Orne) et Ludovic Haye (Haut-Rhin) fin 2024, le sénateur de Mayotte Saïd Omar Oili a annoncé, vendredi 24 janvier, au Monde, qu’il quittait sa formation, rangée dans la majorité, au centre. La raison, selon lui : « Quand j’ai demandé une commission d’enquête sur la gestion du cyclone Chido [qui a durement frappé Mayotte le 14 décembre 2024], que le premier ministre a lui-même qualifié de “plus grande catastrophe pour la France depuis la seconde guerre mondiale”, on m’a répondu non, car il ne fallait pas mettre en cause le gouvernement. »
Les autres groupes du Sénat ont épuisé leur droit de tirage, et seul le RDPI pourrait lancer, en effet, une telle investigation. Mais le format d’une commission d’enquête est, à l’évidence, « peu habituel » pour un groupe de la majorité – entendez « pas du tout correct » vis-à-vis de l’exécutif –, reconnaît-on au sein du RDPI, d’autant qu’un autre de ses sénateurs de Mayotte, Thani Mohamed-Soilihi, est devenu ministre délégué à la francophonie.
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