C’est donc avec l’élégant et nostalgique Chevalier à la rose, l’un de ses ouvrages favoris, que le directeur du Théâtre des Champs-Elysées, Michel Franck, aura pris congé du 15, avenue Montaigne, qu’il programmait depuis 2010. Y aurait-il en lui un peu de la Maréchale, amourachée d’un jeune amant de 17 ans, que le passage du temps contraint à raccrocher plus tôt qu’elle ne l’aurait espéré ? Il peut en tout cas se targuer d’être celui qui aura offert à Véronique Gens un rôle qu’elle rêvait d’incarner et dont elle a offert, mercredi 21 mai, une émouvante prise de rôle.
En 2020, Krzysztof Warlikowski avait vu sa Salomé sacrifiée sur l’autel du confinement. C’est peu de dire que cette nouvelle production du metteur en scène polonais, qui n’était pas revenu au Théâtre des Champs-Elysées depuis la Médée de Cherubini de 2012, était attendue. Une sorte de jubilation semble d’ailleurs envahir le plateau, dont la scénographie dévoile un genre d’hommage décalé au lieu. La fidèle Malgorzata Szczesniak a en effet quadrillé le vaste espace avec balcon tapissé de rouge (inspiré de ceux de la Comédie des Champs-Elysées, qui partage le même immeuble) avec les structures tramées de la « Maison de verre », signée Pierre Chareau, sise au 31 de la rue Saint-Guillaume, dans le 7e arrondissement de Paris.
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