Une fillette de deux ans qui avait été séparée de ses parents vénézuéliens, restant aux Etats-Unis alors que ces derniers étaient expulsés, est arrivée mercredi à Caracas, où elle a été accueillie en grande pompe par le président Nicolas Maduro.
« Bienvenue Maikelys », a déclaré la première dame, Cilia Flores, en accueillant Maikelys Espinoza Bernal. La petite fille est arrivée à bord d’un avion en provenance des Etats-Unis transportant des migrants vénézuéliens.
« Je dois remercier (…) le président Donald Trump (…) pour cet acte de justice humaine, profondément humaine. Des différences il y en a eu et il y en aura », a lancé depuis le palais présidentiel M. Maduro, qui entretient des rapports tendus avec Washington et alors que les relations diplomatiques entre les deux pays sont rompues depuis 2019.
Caracas avait qualifié fin avril « d’enlèvement » la séparation par les autorités américaines de la fillette de 2 ans de sa mère expulsée, alors que le ministère américain de la sécurité intérieure (DHS) assurait avoir agi pour « protéger » l’enfant de parents « criminels ».
Les parents soupçonnés d’appartenir à un gang
Le DHS, disant agir pour la « sécurité et le bien-être » de la petite fille, avait annoncé sur son site Web que l’enfant était placée dans une famille d’accueil aux Etats-Unis, assurant que ses parents appartenaient au gang vénézuélien Tren de Aragua.
Le Venezuela affirme que le père, Maiker Espinoza Escalona, fait partie des quelque 250 migrants expulsés des Etats-Unis vers le Centre de confinement du terrorisme (Cecot), une prison de haute sécurité au Salvador, tous accusés par Washington d’appartenir au Tren de Aragua. Selon le DHS, la mère, Yorely Bernal Inciarte, « supervise le recrutement de jeunes femmes pour le trafic de drogue et la prostitution » et le père M. Escalona, est un « lieutenant » du Tren de Aragua et « supervise des homicides, le trafic de drogue, des kidnappings, l’extorsion, le trafic sexuel ». Des accusations que réfute Mme Inciarte.