Promettant de se venger, des milliers de Yéménites ont participé, lundi 1er septembre à Sanaa, aux funérailles du chef du gouvernement installé par les houthistes dans le nord du pays. Ahmed Ghaleb Al-Rahawi a péri dans un bombardement israélien, quatre jours plus tôt, qui a décimé une grande partie de l’exécutif nord-yéménite, alors réuni dans la capitale : neuf ministres et deux autres responsables ont également été tués dans l’explosion. Douze cercueils ont été exposés dans une mosquée de Sanaa, contrôlée par les houthistes pro-iraniens depuis 2014. La cérémonie a été suivie d’une parade militaire.
Il s’agit de la première « élimination ciblée » de dirigeants houthistes réalisée par l’Etat hébreu. L’opération s’apparente à une riposte aux tirs de drones et de missiles des insurgés yéménites en direction du territoire israélien, qui sont menés en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza. Le raid israélien sur Sanaa s’inscrit dans le prolongement des assassinats de responsables du Hamas palestinien, du Hezbollah libanais et des gardiens de la révolution iraniens commis par l’Etat hébreu dans le cadre de la bataille régionale, ouverte par le massacre du 7-Octobre, entre Israël et les acteurs de l’« axe de la résistance », le camp pro-Téhéran au Proche-Orient.
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