C’est un fil à la patte qui entend faire trébucher le processus d’autonomie de la Corse dit « de Beauvau », présenté le 30 juillet en conseil des ministres. A la tribune de la 43e édition des Journées internationales de Corte, qui se sont tenues les 2 et 3 août dans la citadelle de Haute-Corse, le parti indépendantiste Nazione a martelé, par la voix de son porte-parole, Petr’Antò Tomasi, sa nette opposition à un processus comparé à un « diktat politique de l’Etat ».
Devant plusieurs centaines de militants massés sous un chapiteau qui applaudissaient à tout rompre, M. Tomasi a réclamé ce dimanche, lors de son discours de clôture, « l’abandon pur et simple de ce projet de statut (…) néfaste pour la Corse et les Corses » qui, au mieux, édulcore, au pire, tourne le dos aux « fondamentaux nationalistes ».
Le représentant indépendantiste n’a pas hésité à grossir le trait en dressant un parallèle entre le passage en force du gouvernement et la méthode utilisée par la première ministre britannique Margaret Thatcher, au début des années 1980, pour écraser les luttes sociales, « la doctrine Tina » (« There is no alternative », il n’y a pas d’alternative).
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