Seize homicides en Martinique entre janvier et juin, vingt-sept en Guadeloupe et dans les petites collectivités de Saint-Martin et Saint-Barthélemy : une vague de violence inédite déferle sur les Antilles depuis le début de l’année. Le macabre décompte s’est encore accéléré en mai et en juin dans ces deux territoires, avec sept hommes tués par balle en Martinique depuis le 11 mai, tandis que cinq homicides ont endeuillé le département voisin en dix jours seulement, entre le 26 mai et le 4 juin. Ce jour-là, en cours de soirée, c’était un adolescent de 13 ans qui était abattu devant la salle des fêtes de Lamentin, commune du nord de l’île de Basse-Terre.
La tendance haussière est indéniable : l’année 2024 s’était soldée par 33 homicides en Guadeloupe, et 24 en Martinique, où 17 ont été commis par arme à feu. « Depuis trois ans [2022], la Martinique connaît une augmentation des faits de violence que je qualifierais de haut du spectre », indique au Monde Etienne Desplanques, le préfet de la Martinique. « C’est-à-dire, en particulier, les vols à main armée, les tentatives d’homicide et des homicides », ajoute le représentant de l’Etat.
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