A l’issue de son comité de politique monétaire, la Reserve fédérale américaine (Fed, banque centrale) a mis en garde contre les risques de stagflation qui menacent l’économie américaine.
Le mot, qui associe inflation et stagnation économique, comme dans les années 1970, n’a pas été prononcé, mais le message est limpide : « L’incertitude quant aux perspectives économiques s’est encore accrue. Le comité estime que les risques de hausse du chômage et de l’inflation ont augmenté », écrit la Fed dans son communiqué publié mercredi 7 mai.
Cette perspective est un casse-tête pour la banque centrale, qui devrait à la fois baisser ses taux en cas de progression du nombre de demandeurs d’emploi mais aussi les relever pour lutter contre une résurgence de la hausse des prix. « C’est une question très difficile », a concédé Jerome Powell, le président de l’institution monétaire, lors de sa conférence de presse, qui a adopté une attitude attentiste, en laissant ses taux directeurs inchangés – dans une fourchette comprise entre 4,25 % et 4,5 %.
Tout dépendra des droits de douane de Donald Trump, dont nul ne sait l’ampleur finale, ni s’ils auront un simple effet de hausse ponctuelle sur les prix ou s’ils entraîneront au contraire une spirale inflationniste. « Si les fortes augmentations annoncées en la matière se maintiennent, elles risquent de générer une hausse de l’inflation, un ralentissement de la croissance économique et une augmentation du chômage », a déclaré M. Powell.
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