Plus d’un mois après son démarrage, le 4 juillet, un incendie ravage toujours le parc national du Grand Canyon, dans l’Arizona. Avec 54 239 hectares déjà brûlés, soit 542 kilomètres carrés, « Dragon Bravo Fire » est classé depuis le 1er août dans la catégorie des mégafeux, un terme non scientifique qui désigne les incendies couvrant plus de 400 kilomètres carrés, soit environ la moitié de la superficie de la ville de New York.
Dragon Bravo Fire est le plus important de la quarantaine de foyers importants actuellement en activité aux Etats-Unis. Il a détruit 70 structures, selon le Service des parcs nationaux, y compris le Grand Canyon Lodge, un hôtel datant de 1928, ainsi que le Centre des visiteurs de la rive nord. Celle-ci, dite North Rim, a été déclarée fermée aux visiteurs pour le reste de la saison. Le 6 août, l’incendie n’était contenu qu’à 13 % mais les quelque 1340 pompiers sur le terrain ont fait des progrès, malgré le vent et une chaleur atteignant 40 °C. Le 8 août, les responsables des secours ont indiqué que le sinistre était désormais contenu à 36 %.
La rive sud du canyon (South Rim), distante de 16 kilomètres en moyenne à vol d’oiseau mais à 340 kilomètres par la route, reste en revanche accessible aux visiteurs. Le vent emportant la fumée vers le côté opposé, les touristes ont pu contempler les pyrocumulonimbus qui se sont formés depuis le début du mois d’août dans le ciel de cette région aride bordée par l’Utah, et les territoires des tribus Navajos et Havasupai. Mais la descente vers le fleuve Colorado, à 1 800 mètres en contrebas, est interdite aux visiteurs en raison de la fumée qui s’y est accumulée.
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